Nous sommes en train d’étudier le système cardio vasculaire et, coïncidence étrange, je viens de lire une étude faite par le Dr Berg Bobrow et ses collègues de l'Université de l'Arizona :
L’étude montre que le taux de survie des personnes victimes d'un arrêt cardiaque en dehors d'une structure médicale était à la sortie de l'hôpital, de :
- 5,2 % pour ceux n'ayant pas bénéficié d'une RCP;
- 7,8 % chez ceux ayant eu une RCP traditionnelle;
- 13,3 % pour ceux à qui on a uniquement prodigué un massage cardiaque externe.
Bien sûr pour expliquer ce résultat, on peut prendre en compte le fait que c’est beaucoup plus long d’expliquer la respiration artificielle complète au téléphone durant l’urgence et que pendant ce temps rien n’est fait au patient. On peut aussi mentionner le fait que les gens ont souvent de la réticence à effectuer une ventilation buccale sur des personnes qu’ils ne connaissent pas et que donc souvent ils ne font rien. D’ailleurs, au Japon, c’est la raison pour laquelle cette méthode n’est pas enseignée.
Mais d’un point de vue plus médicale, l’interruption des compressions thoraciques qui a lieu durant la ventilation buccale entraîne une chute de la vitesse d’écoulement du sang dans les vaisseaux. Le débit sanguin met beaucoup de temps à retrouver son niveau, et le retour veineux au cœur est diminué car la pression intra thoracique reste positive durant l’arrêt des compressions.
En effet, lorsque j’appuie sur le thorax, la pression devient positive mais dès que je relâche, le diaphragme se relâche et provoque l’ouverture de la cage thoracique; ce qui produit une pression négative qui attire le sang des veines caves dans l’oreillette droite du cœur qui se remplit. Lorsqu’elle est pleine, la valve tricuspide s’ouvre et le ventricule droit se remplit à son tour. Lorsque l’on appuie à nouveau sur le cœur le ventricule se contracte et expédie le sang dans les poumons . Bien sûr le sang est aussi expédié en même temps à travers le ventricule gauche dans l’aorte et se rend de là dans tout le cœur mais plus spécialement dans les artères coronaires qui irriguent le cœur et le cerveau.
Et cela m’a amené à me rappeler les cinq facteurs, vus dans mon cours d’anatomie à EPOQ Gatineau, qui aident au retour veineux :
Les valvules (ça c’est la génétique), le travail musculaire (d’où l’importance d’être actif), le couplage artério-veineux (dont l’effet est minime) , le pompage cardiaque et finalement cette fameuse pression négative issue de la respiration et plus exactement de l’inspiration.
D’où l’importance pour les ostéopathes de vérifier le bon fonctionnement du diaphragme.
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